Les  « éco-sceptiques » disent souvent : « Mais on fait quand même le recyclage ! ».

Recycler c’est pratique, ça nous allège la conscience… « Ce n’est pas un vrai déchet puisqu’il va être recyclé. ».
Hum… c’est ce qu’on imagine, pourtant ce n’est pas un geste sans conséquence.

D’accord, un déchet va être recyclé, mais à quel prix ? Qu’est ce qui se recycle et qu’est ce qui ne se recycle pas ?

Tout d’abord, où retrouvons nous notre bac à recyclage ?

Généralement c’est dans la cuisine que le recyclage est placé.
À priori, la salle de bain ne génère normalement pas de déchet, sinon pensez à utiliser des cotons lavables et oriculis dès que vous aurez fini votre boite de coton-tiges !
Dans la chambre non plus, pas de poubelle. Par ailleurs, je vous ferai prochainement un tuto de mouchoir en tissu 🙂
Au bureau, un bac pour le papier suffit.

Quels sont les déchets recyclables :

  • papier & carton,
  • verre,
  • plastique PE,
  • textile,
  • métal.

Les déchets recyclables sont envoyés au centre de tri afin d’être finalement réinjectés dans les cycles de fabrication.

66% des papiers et cartons sont réutilisés en matière première,

55% pour le verre et seulement

7% pour le plastique.

Recycler, mais à quel prix ?

Cependant, le recyclage est énergivore.
390 g de CO2 sont émis lors de la vie d’une bouteille de verre recyclé.
Heureusement, la chaleur produite lors du recyclage est le plus souvent récupérée pour produire de l’énergie.

En outre, pour certains matériaux mixtes ( métal plastifié par exemple) le procédé de recyclage est tellement onéreux qu’il est souvent moins cher de les envoyer à la poubelle que de les recycler.
Or, on devrait définitivement abandonner les paquets de chips et compotes en gourde pour de meilleures alternatives.

Le recyclage est aussi un « bon » prétexte pour les industriels afin de nous servir de l’emballé et du sur-emballé, en nous chuchotant à l’oreille « vous faites une bonne action, c’est un emballage recyclé ( ou recyclable, ou les 2) ». Or ils contribuent tout de même à l’épuisement des ressources, au réchauffement climatique

Il est nécessaire de réduire les emballages à la source.


Vous savez déjà que pour une démarche zéro déchet ou tout simplement pour réduire ses déchets, le processus commence bien avant le recyclage. On refuse, on réduit, on réutilise et ensuite on recycle tout ce qui n’a pu être évité malgré nos principes.

Bel exemple de Béa Johnson : « Plus besoin de deviner si un gobelet jetable est recyclable ou non, puisque l’étape de réutilisation vous aura incité à le remplacer par un verre lavable. »

Mais nous ne pouvons éviter tous les déchets, alors comment les recycler ?

Tout d’abord, cela dépend de votre collectivité. À ce sujet, renseignez-vous auprès du centre de tri, sur leur site web, par téléphone voir même une visite pour en découvrir plus.
Le taux de refus de tri est de plus de 30% car nous trions mal nos poubelles.
Les pilles, ampoules, téléphones sont souvent récupérés dans les magasins de bricolage et électroménager ou les supermarchés.
Également, les médicaments, sans leur boite et notice sont récupérés en pharmacie pour être incinérés.

Les pots de peinture vont en déchetterie, comme toutes les substances dangereuses.
Par exemple, un meubles, s’il est trop abîmé pour le donner, le vendre ou le retaper, direction la déchetterie.
Concernant, les tissus ou vêtements abîmés déchirés et cie, pensez au Relais.
Si vous vous posez d’autres questions, l’Ademe nous propose une page web. Indiquez de quel déchet il s’agit et ils vous disent où le jeter.

Comprendre les symboles de recyclage des emballages :

Ceux qui nous donnent une vrai indication :

Le logo Triman : indique que le produit ou l’emballage ne doit pas être jeté dans la poubelle des ordures ménagères mais doit être trié ou rapporté dans un point de collecte (bacs en magasins, déchetteries…) pour être recyclé. Or, l’apposition du logo « Triman » par les industriels étant progressive, il ne figure pas encore sur tous les produits et emballages concernés. Donc attention, à ce jour l’absence de logo Triman ne veut pas dire qu’il ne faut pas trier le déchet.

La poubelle barrée : elle figure sur les produits électriques et électroniques, sur les piles et les accumulateurs et indique que les déchets résultants de ces produits ne doivent pas être jetés avec les ordures ménagères. En effet, ils doivent faire l’objet d’une collecte séparée selon les consignes en vigueur.

L’anneau de Möbius : c’est le symbole du recyclage. Les produits qui l’arborent, ou leur emballage, sont recyclables. Néanmoins, ils seront recyclés si le système de collecte ou la filière du recyclage existent et si les consignes de tri sont correctement respectées. Le chiffre à l’intérieur de l’anneau indique le pourcentage de matière recyclée qui entre déjà dans la composition du produit.

Par exemple ici, ce logo signifie : « ce produit ou cet emballage contient 65 % de matières recyclées ».

Et ceux qui nous prennent pour des prunes :

Le Tidy man : ce logo incite seulement les consommateurs à jeter, dans une poubelle, les emballages et conditionnements des produits après consommation.

Le Point Vert : ce logo ne signifie PAS que le produit est recyclable.
Celui-ci figure sur 95 % de nos emballages… Il permet juste de reconnaître une entreprise partenaire du programme français de valorisation des emballages ménagers. Contrairement à que l’on pense, il ne signifie pas que les produits sont recyclables.

Source : http://www.ademe.fr/particuliers-eco-citoyens/dechets/bien-jeter/comprendre-symboles

Recycler est une meilleure solution que de jeter :

  • préservation des ressources naturelles,
  • création de matériaux réutilisés,
  • sensibilisation à faire des achats plus intelligents.


Matériaux qui se recyclent à l’infini : 

  • Le verre
  • L’acier
  • et l’aluminium.

Ou de nombreuses fois comme le papier qui est aussi biodégradable.

Évitons le plastique qui une fois recyclé devient non recyclable décyclé.
De plus les matières plastiques sont toxiques lors de leur production, de leur consommation et de leur recyclage.

Toutefois, privilégions lors de nos achat des produits à base de matériaux recyclé de façon à créer un marché pour ces produits, être consomm’acteur.

À bientôt,

Mélie