Après vous avoir expliqué en quoi consiste le zéro déchet, ZD pour les intimes 😉 voici les 5 règles du zéro déchet :

– Refuser
– Réduire
– Réutiliser
– Recycler
– Composter

Alors, ce n’est pas moi qui le dis, c’est Béa. En bref, pour ceux qui ne la connaissent pas encore : Béa Johnson, une avignonaise qui vit maintenant à San Francisco et a réussi à limiter les déchets de sa famille à moins d’un kilo par an ! De plus, elle est auteure du livre zéro déchet, bourré de bons conseils que je vous recommande effectivement de lire.

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Concrètement, Refuser.

Refusons ce dont on n’a pas besoin.

Stop pub :

Refusons les pubs dans nos boites aux lettres. En effet, chaque année, 850 000 tonnes de courriers non adressés.
Nos boîtes aux lettres se trouvent effectivement trop souvent remplies par de prospectus, de publicités, ou de journaux gratuits.
Ces courriers, non adressés, correspondent en moyenne chaque année à 31 kg par foyer.
Moins de prospectus dans sa boîte aux lettres, en fait c’est facile. Il suffit de coller une étiquette sur notre boîte aux lettres, mentionnant le refus de recevoir ces imprimés. Ces autocollants mentionnent en général le souhait de continuer à recevoir l’information de sa collectivité, mais si cela ne vous intéresse pas, un coup de marqueur et plus de courrier indésirable.

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Les sacs :

Refusons les sacs dans les magasins, pensons à prendre nos cabas, sacs à vrac & cie. De fait, gardez constamment un lot de sacs réutilisables dans la voiture et un petit dans le sac à main, ça sert toujours !

Le jetable :

Refusons les jetables en tout genre : les gobelets au bureau, un joli mug les remplacera à merveille et de façon durable. Et il est vrai que c’est beaucoup plus agréable et également meilleur pour la santé.

Plastique = Danger

Néanmoins, le plastique n’est pas aussi fantastique que ce que l’on avait prévu. Cancérigène, non biodégradable…
Les problèmes du plastique, sont entre autres tous les produits chimiques que les industriels mettent dedans pour le rendre plus souple, plus résistant, coloré, transparent… Effectivement, à l’usage, ces produits peuvent migrer et se retrouver dans votre café ou votre assiette pour les boîtes plastiques (les tup-tups) et les barquettes alimentaires des plat préparés. Cette migration est favorisée par : la chaleur, corps gras de l’aliment, teneur élevée en sel et vieillissement du récipient. C’est ainsi que les produits vont libérer leurs effets toxiques.
Hormis pour notre santé, le plastique est également nocif pour l’environnement par sa fabrication à base de pétrole. Ensuite, après un passage dans notre poubelle, il va être brûlé et dégager des substances nocives dans l’air, car la plupart des plastique ne sont pas recyclables !

Mais revenons à nos moutons… Refuser :

À ce sujet, on peut aussi simplement remplacer les bouteilles plastique par une gourde.
Par ailleurs, l’eau du robinet est souvent de meilleure qualité que l’eau en bouteille.

Ouvrons les yeux sur les déchets plastique

Environ 3 millions de tonnes de plastique sont utilisés pour produire de l’eau en bouteille dans le monde chaque année. Et pour produire ce plastique, environ 47 millions de gallons de pétrole par an est utilisé. Malgré l’affirmation selon laquelle presque toutes les bouteilles d’eau sont recyclées, environ 75% des bouteilles d’eau en plastique finissent dans les lacs, les océans, les cours d’eau, etc.
Alors le 7e  continent ça sera sans nous !

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Idem pour les couverts jetables, gardons un petit kit durable sous la main.
Vous trouverez des couverts nomades sur internet, ou dans le tiroir de la cuisine !

Refusons les échantillons, la plupart du temps ils finiront au fond d’un tiroir.

Parce qu’utiliser tous ces articles jetables, on ne s’en rend pas compte, mais c’est cautionner leurs procédés de fabrication, le voyage qu’ils ont fait jusqu’à nous et enfin le fait qu’ils vont devenir des déchets en un temps record !

“99% des ressources prélevées dans la nature deviennent des déchets en moins de 42 jours !” Walter Stahel

Chez les pionnier du zéro déchet, il y a aussi la joyeuse famille presque zéro déchet qui a publié “ze guide”, un livre illustré, très coloré qui donne envie de s’y mettre et notamment nous déculpabilise aussi 🙂

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“le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas”

Ce qui consiste à prendre conscience des déchets que l’on va produire si on achète tel ou tel produit.
On contourne les rayons yaourts (en pot plastique individuel), chips, et tous ces rayons où un emballage en cache souvent un autre : surgelés, plats cuisinés, céréales, gâteaux.

Ne vous inquiétez pas il y a d’autres solutions !

Cherchons plutôt des yaourts en pot en verre de grande capacité, ou ressortons la bonne vielle yaourtière de maman. De même pour les compotes. Des biscuits apéro en vrac, ou faisons-les maison ! Achetons frais, cuisinons de saison et congelons si besoin dans nos contenant en verre.
Ensuite, pour les céréales, il a un large choix de vrac à acheter avec notre sac à vrac réutilisables. Ou encore remplaçons les par un bon p’tit dej’ fait maison avec des tartines !

Les gâteaux maison sont toujours les meilleurs, ou ceux de notre boulanger-pâtissier, prenez votre boîte (en verre de préférence) pour y contenir vos gourmandises.

Sans emballage

Esquivons tous ces emballages, sur-emballages & cie, même quand on nous sert à la coupe, il y a toujours moyens de coller un papier improbable. Mais en faisant nos courses avec nos propres contenants, on évitera alors :
– les papiers chez le boucher-charcutier ou  le fromager
– la boite en plastoc chez le traiteur
– une boite en carton chez le pâtissier

Dans mon tuper s’il vous plaît !

Ajoutez un grand sourire à cette demande, ça passe toujours mieux ! Il est vrai que les commerçants sont toujours un peu frileux devant cette pratique, alors qu’ils y sont eux aussi gagnants. En effet, les emballages ont aussi un coût pour les commerçants. Soyez patient et un lien s’instaurera entre l’emballeur et le déballé. Et au passage si on peut convaincre quelques personnes de plus on est content. Montrons l’exemple !

Pour finir, j’oubliai ce foutu bout de papier chez le boulanger, il ne recouvre même pas le pain en entier alors pourquoi ?! Dans mon sac à pain et hop !

Et le kiff dans tout ça c’est qu’on n’a plus besoin de déballer nos courses et de les ranger dans la boîte à fromage et cie, c’est déjà fait !

Refuser ne doit pas être une source de frustration, mais un changement d’habitude et une bonne façon d’apprécier des produits simples et frais.

“Le vrai goût des bonnes choses.”

Avec un peu d’organisation, on prend vite le coup, croyez-en mon expérience 😉

Le tuto de la semaine prochaine, puisque c’est d’actualité, le sac à vrac (déjà en vente dans la boutique).

Et là suite au prochain épisode :

– Réduisons ce dont nous avons besoin.

– Réutilisons ce que nous consommons.

– Recyclons ce que nous ne pouvons ni refuser, ni réduire, ni réutiliser

– Compostons le reste !

N’hésitez pas à rebondir sur cet article, faites nous part de vos expériences et de vos astuces !