Après la lessive maison (recette par là), le petit pas écologique le plus facile pour moi a été les cotons lavables. Maintenant, cela fait déjà 5 ans que j’utilise les miens et j’en suis ravie. Mais j’avoue avec le temps ils sont devenus grisâtres et ne font plus vraiment rêver… L’occasion donc de refaire mon stock et surtout un tuto pour les coops couturiers-ères et pour les autres ils sont en vente dans ma boutique !

Pourquoi utiliser des cotons lavables ?

Pour ma part j’utilise un coton pour me débarbouiller le matin, un autre le soir pour me démaquiller, voire un deuxième si je me suis beaucoup maquillée.
Par conséquent, le calcul est vite fait, comptons 3 cotons par jour x 365 jours = 1095 cotons à la poubelle !!!!
Certes, un paquet de coton basique, ce n’est pas ce qui coûte le plus cher, mais en terme de déchet l’addition est salée.

Alors que depuis 5 ans j’utilise un assortiment de seulement 15 cotons lavables. Je les passent simplement en machine avec le reste du linge sans me prendre la tête. Une belle économie !

Et pour parler de choses sérieuses, savez-vous d’où vient le coton ? Et ce qu’il y a dedans ?

Le cotonnier est un arbuste assez gourmand en eau, il pousse dans des régions tropicales et subtropicales et nécessite bien souvent d’être irrigué (40% des cultures).
Les cultivateurs sont souvent peu rémunérés.
Pourtant, il semblerai que ce soit un gros marché, et bien sûr le géant Monsanto n’est pas passé à côté. En 2006, il fournissait un quart des cultures de coton avec une bonne dose de pesticides pour que ça pousse vite et bien (pollution des sols et du produit en lui-même) mais aussi avec OGM.
Après sa récolte, la fleur de cotons subi de nombreuses transformations avant d’obtenir du tissu. Traitements chimiques, blanchiment au chlore, teintures & Cie…

Ni écologique, ni éthique

Effectivement, ce n’est pas vraiment la plus écolo des plantes : beaucoup d’eau, beaucoup de transformation et un long voyage pour arriver jusqu’à nous. Pourtant, le coton est la première fibre textile du monde (près de la moitié de la consommation mondiale de fibres textiles).

D’ailleurs le coton est une des ressources principales de la Syrie, ce qui a évidemment plu à Daesh. Via des intervenants difficilement traçables, il se peut que l’on retrouve dans nos vêtements, dans nos disques à démaquiller, un coton qui sert entre autre à financer le terrorisme.

Désolée je ne voulais pas  vous saper le moral…

Une solution zéro déchet

Mais pour ce qui est des disques à démaquiller, voici une bonne solution que j’adore. De plus, vous pouvez aussi utiliser les cotons lavables pour votre bébé, votre homme… Moi j’en ai même un dans la cuisine pour remplacer l’essuie-tout pour mettre de l’huile sur la crêpière !

En bref, assez de blabla, pour acheter les cotons c’est par ici. Ils sont en tissu de récup. en coton pour une deuxième vie, vendu 10€ les 5.
5 cotons c’est idéal pour faire un essai. Pour une utilisation quotidienne je vous conseille d’en avoir une quinzaine. Lavez-les en machine jusqu’à 60° et pourrez les conserver environ 5 ans.

Si vous voulez les faire vous-même, c’est très facile !

TUTO

Il faut :

  • du molleton, c’est un tissu de type maille qui fait des bouclettes sur l’envers, comme sur la photo.

C’est le côté envers du molleton qui va nous intéresser pour sa texture légèrement gommante.
Récupérez un vieux sweat, moi j’ai pris un jogging.

  • du tissu de type toile, c’est-à-dire tissé et non extensible
    Récupérez un vieux drap, une chemise…
  • du fil
  • une machine à coudre

Mais encore :

  • un visage
  • du démaquillant
  • une machine à laver

C’est parti :

Tout d’abord, couper un carré 10 x 10 cm de molleton et de tissu

Puis superposer, la bouclette et l’endroit du tissu à l’intérieur

Ensuite, il faut coudre à 1 cm autour du carré en laissant une ouverture de 3cm (à peu près)

Couper les angles à 1mm de la couture

Enfin, retourner

Et faire ressortir les angles en passant un stylo à l’intérieur ou en s’aidant d’une épingle

Dernièrement, coudre à 3mm autour du carré en fermant bien l’ouverture

Et voilà, coupez les fils et filez à la salle de bain.

La poubelle nous dit merci et j’espère avoir vos commentaires et voir vos petites réalisations.

À bientôt,

Mélie